En 4 ans, le revenu annuel des paysans ivoiriens est passé de 3 362 milliards FCFA (en 2012) à 5 652 milliards FCFA en 2015, soit un bond de 68%. Ces chiffres qui témoignent du succès du PNIA1, le Programme national d’investissement agricole (qui a couvert la période 2012-2015), ont été présentés ce 13 octobre à la faveur de la cérémonie de lancement du processus de formulation du second PNIA (2017-2021).
Ces résultats ont été induits par la hausse des productions agricoles. D’un coût initial de 10.000 milliards de FCFA, le PNIA1 a en effet permis de porter la production vivrière de 11 millions à plus de 17 millions de tonnes par an. Au niveau des cultures de rentes, les récoltes ont été évaluées à 5,9 millions de tonnes fin 2015, contre 4,9 millions en 2012. La Côte d’Ivoire a ainsi pu consolider son leadership dans les filières du cacao et de la cola et prendre la place de première productrice mondiale d’anacarde.
Transformation structurelle
La rencontre qui a vu la présence du Premier ministre Kablan Duncan et du ministre de l’Agriculture Sangafowa Coulibaly, a également dévoilé les grandes orientations du PNIA2 en préparation. L’idée est « d’amorcer la transformation structurelle » de l’agriculture ivoirienne, a indiqué Sangafowa Coulibaly.
Le programme mettra ainsi cette fois l’accent sur l’intégration des questions de maitrise totale de l’eau, de mécanisation agricole, de formation professionnelle, de commercialisation et de valorisation locale des produits agricoles. Ce « système d’agropole » prendra également en compte les services sociaux de base (eau, électricité, santé et éducation) ainsi que les services TIC et la finance de proximité.
Par Jean Mermoz KONANDI, Abidjan.