Cela fait déjà plusieurs semaines que, certains produits notamment la viande de bœuf, le riz, l’huile, ainsi des matériaux de construction, dont le ciment et le fer à béton, sont en hausse sur les différents marchés du district d’Abidjan. Une augmentation qui n’est pas à sa première. Et qui ne trouve toujours pas de solutions définitives, en dépit des actions menées par l’administration publique contre ces prix bien souvent fantaisistes que rien ne justifie. A en croire le Dr Ranie-Didice Bah Koné, Secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC), lorsqu’il y a des augmentations excessives qui ne se justifient pas, le gouvernement prend une mesure de plafonnement, afin de ramener les prix à leurs coûts normaux.
Mme Koné précise que des contrôles inopinés sont effectués chaque jour sur les lieux de vente, par les inspecteurs du ministère du Commerce et de l’Industrie. Qui procèdent à des mises en garde, des sanctions et même des fermetures de magasin. Mais, quel que soit toutes les actions entreprises par le gouvernement, le respect des prix dépend dit-elle, en grande partie des consommateurs. « Il existe 100 mille lieux de commerces en Côte d’Ivoire. Nous ne pouvons pas affecter un contrôleur pour chaque citoyen. La seule manière pour le consommateur de contraindre les commerçants à baisser les prix, c’est de boycotter leurs produits », conseille-t-elle.
En plus du plafonnement des prix et des contrôles terrains, « nous avons aussi au niveau du CNLVC, tout un volet d’actions notamment des émissions dont ‘’c’est combien’’ diffusée sur RTI 1, qui donne les tendances du marché. Il y a aussi des campagnes de sensibilisation dans les marchés et places publiques, pour expliquer le mécanisme du marché et les droits du consommateur », révèle –t-elle.
Concernant les taxes élevées brandit par de nombreux commerçants pour justifier les hausses de prix, la Secrétaire exécutive du CNLVC répond que c’est un argument qui ne tient pas la route. « Lorsqu’on regarde les produits qui ont connu des hausses et qui ont fait l’objet de plafonnement, leurs taxes ne sont pas élevées et n’ont subies aucune augmentation. C’est tout simplement de la mauvaise foi de la part des commerçants », soutient Dr Ranie-Didice.
Relativement à la viande de bœuf, elle indique qu’il y a un problème de fond. « La Côte d’Ivoire n’est pas un pays d’éleveur. Plus de 80% de la viande de bétail provient des pays du sahel notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger. En plus, ces zones pastorales connaissent en ce moment des difficultés, à cause de la menace terroriste. Aujourd’hui, des villages entiers d’éleveurs ont disparu. Ce qui joue fortement sur l’approvisionnement des abattoirs, sur la quantité et le coût de la viande disponible sur les marchés », explique –t-elle. S’agissant du transport qui connait également à chaque fois des hausses, elle indique que le gouvernement est en train d’élaborer un barème de prix et de faire en sorte que le coût du transport des marchandises soit réduit.
Enfin, Dr Bah Koné exhorte les commerçants à respecter les prix indiqués par le gouvernement, pour ne pas s’exposer à des sanctions. Tout comme elle demande aux consommateurs, de signaler tout commerçant contrevenant à l’adresse suivante info@commerce.gouv.ci
(Source : https://www.lebanco.net/)